• Petit journal de Gregorian

     Ceci est un texte indépendant de mon histoire et n'en fait donc nullement parti. Son principal intérêt est de partir du point de vue d'un personnage secondaire, mais cela ne veut pas dire que ça n'apporte aucune information importante et/ou intéressante. Dans le cas présent, nous abordons l'enfance de Vulcan.

    Partie d'histoire concernée : Ereke

    Personnages principaux de la partie d'histoire : Coram, Methans, Vulcan

    Période du monde : Moyen-âge

    Nature du monde : Heroic-Fantasy

    ----------------

    La Création de Vulcan

     

    "Faites quelque chose, ça fait parti de notre contrat."

    "Mais, Mon seigneur, c'est loin d'être aussi simple. Il va peut-être falloir envisager qu'il s'agisse d'un autre échec et-"

    "Silence !"

    "Je vous demande pardon, Mon seigneur."

    Je jaugeai le pathétique petit homme qui se tortillait tout en esquivant mon regard. Pourquoi l'avais-je fait quérir au juste ? À quoi servait une personne qui jettait l'éponge à  la première difficulté ?

    "Je vous donne un délai d'une semaine pour stabiliser son état. Si vous échouez, vous répondrez de votre prétention dans le domaine, je vous l'assure."

    "Mon seigneur, je-"

    "Je fais preuve de magnanimité et vous continuez à vous plaindre ? Cherchez-vous à me courroucer ?"

    "Non ! Non, bien évidemment. je vous remercie, Mon seigneur."

    "Disposez."

    Il me fit la révérence et je le regardai partir. Pourquoi l'avais-je engagé déjà ? Ha oui, parce qu'il prétendait être une pointe dans les sciences. Je lui souhaitai ardemment qu'il ne fut pas un autre bonisseur, ou il ressortirait de ce château les pieds devant.

    "Mon seigneur !"

    Je me retournai à l'interpellation d'un de mes soldats et haussai le sourcil. C'était déjà le troisième importun alors que j'étais en période de répit. Son insigne indiqua son statut de messager, c'était donc suffisamment important.

    "Que se passe t-il ?"

    "Le chef du bataillon installé au campement de Trédor rapporte avoir subit une mutinerie. "

    "Sire Michellion ? Je n'ai pas connaissance qu'il fasse du mauvais travail. Pourquoi ses hommes se retourneraient contre lui ?" Je fronçai les sourcils.

    "Nombre d'entre eux ont exprimé leur désaccord sur votre volonté de rallier les gens de ce territoire. Ils sont apparemment très offusqués par votre choix de contact diplomatique et préféraient mener un assaut direct."

    "Les vieilles rancœurs n'ont pas lieues d'être dans mon armée et je n'ai que faire d'hommes incapables de suivre des instructions simples. Détachez un bataillon de cavaliers ailés et faites-les assister Sire Michellion pour réprimer cette rébellion. Qu'ils exterminent les plus réfractaires et qu'ils fassent rapatrier les troupe. S'il y a des survivants parmi les mutins, nous déciderons de leur sort ici."

    Le messager acquiesça et transcrivit mes instructions aussi vite qu'il le put, me salua et repartit en courant.

    Une fois son dos disparu dans un angle de couloir, je soupirai et repris la direction du donjon. Jadis, il servait à entreposer la fortune familiale, mais depuis peu, je l'avais reconverti en tour d'étude. C'était une nécessité pour mes projets.

    " Sire Ambolin !"

    Je me retournai à nouveau, prêt à emplafonner ce nouveau gêneur, mais me ravisai en le reconnaissant." Sieur Jaspin."

    "Je viens de croiser le petit nouveau. Il n'avait pas l'air dans son assiette, haha !"

    Je haussai un sourcil sans mot dire.

    "Je comprends votre colère, cela dit. Avec toutes les ressources que cela nécessite, un huitième échec devient inenvisageable."

    "C'est ce que votre confrère ne semble pas saisir."

    "Sincèrement, je commence à me demander s'il ne serait pas effectivement un charlatan."

    "Ça m'amuse moyennement." Je songea à la quantité d'or que j'avais donné pour m'offrir son assistance.

    "Mes excuses, sire. Mais vous n'êtes pas sans savoir que c'est très répandu, surtout pour une profession aussi peu respectée que la nôtre. Ma foi, s'il passe au billot pour mensonges, je serais ravi de faire quelques études sur son corps. SOIT ! Que diriez-vous de m'accompagner puisqu'il semblerait que nous ayons la même destination ?"

    Jaspin me fit un signe de main, je hochai la tête et nous continuâmes notre chemin ensemble.

    Jaspin était, pour ainsi dire, le chef de mon groupe de savants. Ses capacités étaient loin d'être encore à prouver, même si je gardais continuellement le sentiment que nous pourrions faire mieux en matière de recherche. L'ennui avec ce domaine, c'était qu'il entrait en obstruction avec le concept sacré de la magie. Pour beaucoup, il s'agissait d'une infamie, ce qui freinait pas mal son progrès. Pour ma part, j'avais beau être versé dans l'art de la magie, je considérais que toute approche était bonne à prendre. En découvrant les subtilités de l'étude physique de notre environnement, j'avais eut le sentiment qu'il s'agissait là d'une piste à ne pas négliger

    "... Et donc, je me suis dit que je pourrais essayer d'extraire ça par les naseaux de la bête, mais on dirait que j'ai fait une mauvaise manœuvre parce qu'elle a eu l'air de souffrir pendant toute la manœuvre."

    "Nous y voici." Je déclarai, quelque peu satisfait de ne pas avoir à l'écouter davantage au sujet de ses expérimentations qui tendaient à ressembler à de la torture plus qu'à autre chose.

    J'ouvris la porte noire qui menait à la tour d'études. Plusieurs savants s'affairaient au milieu de mécanismes dont j'ignorai le fonctionnement, je fus immédiatement accueilli par l'une d'entre eux qui semblait assez stressée.

    " Mon seigneur ! Nous vous attendions."

    "Si c'est pour me dire que les derniers tests n'ont pas été concluants, je suis déjà au courant."

    "Ha mais, Mon seigneur, c'était encore le cas il y a une dizaine de minutes !" Son visage s'illumina.

    "Maintenant, vous m'intéressez."

    "Allons le voir !" Elle s'exclama, très excitée. "Je vais vous expliquer en chemin."

    Jaspin et moi-même nous regardâmes, il haussa les épaules et nous suivîmes la femme sautillante.

    "J'étais un peu désespérée, voyez-vous. Quoi qu'on fasse, son corps restait instable et voulait clairement rejeter tous les éléments que nous avions inoculés."

    "Et donc ?" J'interrogeai.

    "Et bien, nous avons réussi à cerner et plus ou moins isoler les gènes en cause. "

    "Quel élément est en cause ?"

    "Ceux du démon rouge, Sir !" S'incrusta un autre savant. "Nous avons noté que la magie de ces démons était particulièrement instable, et comme il faut généralement de la magie pour sceller de la magie..."

    "... Nous avons donc scellé les gènes de démon rouge avec de la magie." Finit la première.

    Je me frottai la barbe, quelque peu ennuyé par ce fait.

    "Est-il... Calme, désormais ?" Je les interrogeai.

    "En tout cas, il a fini de se tortiller de douleur ou de se transformer. Et la température a enfin commencé à redescendre d'elle-même. Heureusement parce que ça requérait énormément de travail de maintenir une température supportable dans la tour."

    "Tout va bien, du coup ? Succès total." Jaspin s'exclama, content.

    Mes savants semblait prêts à acquiescer, mais je les interrompis :

    " Avec les gènes de démon rouge hors jeu, ça reste incomplet. Je veux que vous étudiez un moyen de les faire fonctionner de concert avec le reste."

    Le trio se regarda brièvement, puis les deux chercheurs qui nous avaient rejoint repartirent au travail.

    "Nous avons enfin obtenu un individu qui ne menace pas de nous exploser à la figure, vous êtes certain de vouloir pousser l'expérience jusqu'au bout, au risque que cela déraille à nouveau ?" Jaspier me demanda alors que nous poursuivions vers la seconde destination.

    "Vous avez connaissance de mon but, Sieur Jaspier. Si un seul élément manque à l'appel, mon projet ne sera pas abouti."

    "Hmm, j'imagine que vous avez raison. Je pense que nous autres savants sommes amplement satisfaits par le seul fait d'avoir réussi à créer un être vivant complet et viable, ce qui défie déjà tout l'ordre des choses. Mais il est clair que votre vision est bien plus poussée que la nôtre, je m'excuse de ma question."

    "Vous êtes tout excusé."

    Nous arrivâmes enfin à la chambre dans laquelle se tenait le possible aboutissement de mes projets. Jaspier me salua et se retira. Je déverrouillai la lourde porte avant de poser la main sur le battant.

     

    [En cours]

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